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         Charlie Hebdo, journal meurtri

 

       Charlie Hebdo, hebdomadaire de presse satirique, a été la cible ce mercredi matin d'une attaque d'ordre « terroriste ».

         A 11 heures 30, deux hommes armés de kalachnikovs ont fait leur apparition dans la rue Nicolas-Appert à Paris où est situé le siège du journal. Après s'être introduit dans les locaux de Charlie Hebdo, le duo a ouvert le feu sur différents membres de la rédaction. Le bilan humain est estimé à 12 morts, 20 blessés dont quatre dans un état grave. Parmi les victimes,  Charb, Cabu, Wolinski et Tignous et l'économiste B. Maris figures emblématiques du journal. Deux policiers comptent également parmi la liste de décès.

 

        « Les attaquants étaient renseignés » affirme une journaliste de Charlie Hebdo au journal Le Monde. En effet, cette matinée était réservée à la conférence de rédaction de l'hebdomadaire, impliquant la présence de tous les dessinateurs et journalistes.

         Certains journalistes ont réussi à fuir et se sont réfugiés sur le toit de l'immeuble. L'un des occupants de celui-ci a pris en vidéo les hommes cagoulés sortant des locaux du journal. Dans le chaos des tirs et des cris de panique, l'un des assaillants hausse la voix et lance un très audible « Allah Akbar » (Dieu est grand), il poursuit, « « Nous avons vengé le prophète ».

          Il est donc probable, voir certain, que cet attentat ait été prémédité par des islamistes radicalisés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


        






                                                                            

                                                                La vidéo de l'attaque (source : L'Obs)


Charlie Hebdo, crée en 1970, a en effet un passé mouvementé avec les différentes instances religieuses française.
En 2007, à titre d'exemple, l'hebdomadaire est attaqué par la Grande Mosquée de Paris, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et la ligue islamique mondiale à la suite de la publication d'un dessin satirique de Mahomet, celui-ci déclarant que « c'est dur d'être aimé par des cons ».
En novembre les locaux de Charlie Hebdo sont la cible d'un incendie criminel provoqué par un cocktail molotov. Le site du journal est également piraté, la page d'accueil étant remplacée par une photo de La Mecque et des versets du Coran. Ces attaques font suite à l'annonce de la sortie du journal daté du 2 novembre, baptisé spécialement « Charia Hebdo » avec Mahomet comme rédacteur en chef .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

Charb, ancien directeur de Charlie Hebdo, tenant la une qui, en 2011, a fait polémique, devant les locaux incendiés du journal.

 

      Après l'annonce de l'attaque de ce matin, toutes les instances religieuses se sont employées à condamner ces actes inacceptables.

 

  L'attentat de ce matin est le premier en France depuis l'ascension du groupe Etat Islamique au Moyen-Orient. Pour autant, bien que les trois hommes se revendiquaient d'Al-Qaida, aucun lien ne nous permet de les relier à quelque organisation terroriste.

        Ajoutons que l'attaque du siège de Charlie Hebdo est la plus meurtrière en France depuis la guerre d'Algerie.

        Enfin, le chef de l'Etat a tenu à se déplacer pour dénoncer « une exceptionnelle barbarie » visant un journal « c'est-à-dire l'expression de la liberté ». « La France est aujourd'hui devant un choc, devant un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute » a affirmé François Hollande devant une assemblée de journaliste. Le président a également rajouté qu'il « interviendra à 20 heures depuis l'Elysée » à la télévision.

Thomas Galichon

 

 

 

 

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