

1 - Ce sont finalement les Irlandais qui s'imposeront dans ce Tournoi

2- Dauphin des Irlandais, le XV de la Rose affiche de grosses ambitions pour un mondial à domicile cet automne

3 - Des Gallois qui ont, au cours de ce Tournoi, joués un rugby efficace, avec une troisième place à la clé

4 - Un quatrième place révèlatrice d'un tournoi en demi-teinte de la part des Français

5 - Des Italiens toujours plus prometteurs qui pourraient rivaliser prochainement avec les plus grands.

6 - L'Ecosse, est maillon faible de ce Tournoi et pointe la dernière place de celui-ci
Un tournoi en demi-teinte
Cette année, ce rendez-vous marquant de la saison rugbystique devait permettre d'affiner les pronostics des spécialistes concernant l'échéance prochaine de la Coupe du monde se jouant cet automne sur les pelouses britanniques.
La France, elle, aurait dû aborder ce Tournoi avec la ferme intention de marquer les corps et les esprits de ses futurs adversaires.
Après ce mois de compétition, on y voit déjà plus clair en ce qui concerne les Bleus et leurs concurrents européens.
Les Français sont souvent apparus impuissants et un cran en dessous par rapport aux Grands de ce Tournoi.
Après une première performance décevante contre le XV du Chardon (15-8), les Bleus ont été tenus en échec à l'Aviva Stadium de Dublin contre des Irlandais bien trop organisés, méthodiques et expérimentés. Un sentiment d'impuissance se dégageait de cette équipe, comme engourdie voire paralysée par l'enjeu international de ces rencontres.
Ce n'est pas non plus au stade de France que le vent de la révolte a soufflé sur les rangs tricolores puisqu'ils devaient s'incliner (13-20) face à des Gallois qui jouaient un rugby simple et rudimentaire mais souvent payant grâce à leur buteur Leigh Halfpenny.
Semaine après semaine, joueurs et entraîneurs promettaient le renouveau d'une équipe de France (enfin) conquérante.
A Rome, malgré un rugby parfois limité, on devinait les prémices de certains automatismes dans le jeu de Spedding ou de Goujon, brillant remplaçant de Chouly au poste de flanker.
Face à une équipe d’Italie affichant des progrès plus flagrants chaque année, le XV de France s’imposait (29-0) notamment grâce à Plisson et Lopez, assurant le strict minimum au pied.
Les Bleus pour confirmer ce regain de forme devaient passer par le révélateur de Twickenham. Le XV de la Rose, équipe jeune, dynamique et performante avait quant à lui comme ambition de confirmer ce statut de favori, bâti tout au long de ce Tournoi. Ce “Crunch” fut un festival offensif, la France marqua 35 points grâce à certaines individualités telles que Nakaitaci ou encore Tillous-Bordes.
Bien que l’image renvoyée par ces français offensifs et joueurs soit globalement positive, il faut y ajouter un bémol. En effet, jusque là meilleure défense du tournoi, le XV de France encaisse quelques 55 points au cours de la partie. Les Anglais sont apparus au cours de ce match et dans ce Tournoi comme un collectif qui comptera sans aucun doute au cours de la prochaine Coupe du Monde.
Le bilan
Comme nous l’avons vu, l’Equipe de France bien qu’affichant de belles intentions dans les deux derniers matchs est apparue fragile et inexpérimentée au cours de ce mois de compétition. Beaucoup de travail donc pour Philippe Saint-André et son staff, en vue de la préparation à l’échéance mondiale de septembre. Le retour possible "d’anciens" comme Harinordoquy ou Rougerie pourrait compenser le manque d’expérience d’une majorité de jeunes qui sont de toute évidence pourvus de talents.
[Le tournoi des VI Nations est, pour les non-initiés, un championnat pendant lequel s'affrontent les six pays formant l'élite du rugby européen, à savoir la France, l'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse, le Pays de Galles et l'Italie.]
Classement final
